
Cela génèrerait activité et emploi en France, diminuerait des déficits et préserverait le modèle social, influerait sur la démographie, la pauvreté et l’immigration africaines mais réduirait aussi notre dépendance à la Chine.
La France doit sortir de l’impasse actuelle
Les gouvernements avaient pour tâche de garantir des conditions propices au développement des entreprises pour assurer la bonne santé économique de la France mais ceux-ci n’ont guère appréhendé des effets de la mondialisation quand d’autres pays ont mieux préservé leur industrie. Aussi la croissance française s’est affaiblie au rythme des délocalisations. Le modèle qui s’appuie sur une consommation et des services amplement financés par la dépense sociale, endette de plus en plus la France. Les plans de relance keynésienne payent surtout la consommation de produits à plus bas coûts importés. Mais la dépense publique de 1 600 milliards d’euros en 2023 dont la moitié est consacrée à la dépense sociale, exige une lourde fiscalité qui handicape entreprises et industries. Au moment où la dette dépasse 3 200 milliards d’euros, il faut sortir de ce cercle économique vicieux.
Maitriser à nouveau la production de nos biens manufacturiers tout en construisant de nouveaux marchés
Compte tenu d’un coût salarial dans l’industrie parmi les plus élevés au monde, d’une avalanche de normes et d’une compétitivité en baisse, l’hexagone ne peut se réindustrialiser significativement mais faut-il pour autant se résoudre à abandonner à la Chine, la production de la plupart des biens que nous achetons. Aussi serait-il pertinent, à l’aune de paramètres prometteurs, de transférer de la Chine à l’Afrique subsaharienne, certaines industries manufacturières. Nous disposons pour cela d’atouts dont la francophonie et de liens avec une Afrique qui comptera un marché de 4,5 milliards d’habitants en 2 100 et 40 % de l’humanité. Malgré l’instrumentalisation étrangère, l’Afrique reste proche de la France et partage des enjeux. Quand l’économie recule, la diaspora s’appauvrit et les familles tributaires du transfert d’argent sont alors mises en péril. De plus, l’enquête Afrique 2050 de l’Institut Choiseul indique que les dirigeants africains veulent que la France (61%) compte parmi les premiers investisseurs lors des prochaines décennies devant la Chine (16%), les États-Unis (11%) et la Russie (3%).